Macogep

Presse

La gestion de projet : un art à part

Macogep fête ses 25 ans au mois de mai ! Vingt-cinq années passées à défendre les intérêts des maîtres d’ouvrage. Vingt-cinq années passées à appliquer les principes d’intégrité, de rigueur et de loyauté aux projets que nous réalisons. Des principes à la base des bonnes pratiques en matière de gestion de projet et qui, à l’heure de la Commission Charbonneau, sont on ne peut plus d’actualité. Avec le temps, le concept de « gestion de projet » a été quelque peu galvaudé. C’est pourquoi, aujourd’hui, il nous semble important de rappeler les principes à la base d’une bonne pratique en matière de gestion de projets.

Petit retour en arrière

À l’époque de la fondation de Macogep, en 1989, les gestionnaires de projets portaient l’appellation de « mandataire coordonnateur de projets » (qui est, pour la petite anecdote, à l’origine de notre nom). Les principes de gestion de projet commençaient seulement à intéresser les donneurs d’ouvrages publics. Les grands projets hydroélectriques, comme ceux de la Baie James, ont produit une génération de gestionnaires formés aux meilleures pratiques de gestion de projets. Des pratiques basées sur la mise en place et l’application de mécanismes de contrôle strict à chaque étape-clé. En 25 ans, force est de constater que tous les donneurs d’ouvrages publics n’ont pas intégré au même rythme ces pratiques exemplaires.

Peu ou pas de contrôle

Au Québec comme ailleurs, l’importance des investissements requis pour réaliser des chantiers publics, combinée à l’absence (ou quasi absence) de structures de contrôle, a permis, dans bien des cas, l’intrusion d’acteurs opportunistes plaçant leur intérêt personnel avant l’intérêt public. Comment en est-on arrivé là? Simplement parce que les projets publics, pris individuellement, ne semblent pas justifier à eux seuls la mise en place de mécanismes de contrôles et d’encadrements stricts. Résultat, plusieurs maîtres d’ouvrage publics réalisent leurs projets sans séparer les tâches d’exécution des tâches de contrôle, en confiant aux mêmes contractants des rôles et responsabilités les plaçant souvent en conflit d’intérêts.

Mécanismes de contrôle et séparation des tâches

Pour gérer un projet selon les règles de l’art, il est essentiel de mettre en place, et d’appliquer, des mécanismes de contrôle. Au sein d’un même projet, les tâches d’exécution et de contrôle devraient en outre être séparées, les dernières étant confiées à des acteurs indépendants des initiateurs, concepteurs et constructeurs. Ce principe de séparation des tâches, assorti de la mise en place de mécanismes de contrôle strict, devrait être imposé par voie législative aux organismes publics ou aux organismes bénéficiant de fonds publics. De même que la séparation des pouvoirs au niveau politique vise à garantir le respect de la démocratie, nous sommes convaincus que la séparation des tâches en gestion de projets, qu’ils soient publics ou privés, servira l’intérêt public.

Pour plus d’information sur le sujet, consultez notre mémoire déposé à la Commission Charbonneau.