Macogep

Presse

Le 1000 km du Grand défi Pierre Lavoie

Un récit par Laurent BEAUDRY, Pierre BROCHU, Stéphane GRÉGOIRE et Louis yves LeBEAU.

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MERCREDI – MONTRÉAL À SAGUENAY EN VR

Mercredi avant-midi, nos trois cyclistes sont montés à bord du VR au 1255 boulevard Robert-Bourassa à Montréal, prêts et enthousiastes face à leur défi. Sur sa route vers le Saguenay, le VR s’est arrêté à l’École Marguerite d’Youville à Saint-Raymond pour remettre aux élèves et aux enseignants un chèque de 40,000$!

Grâce à ses généreux donateurs, l’équipe Boscus/Macogep/Fasken 3 a reçu près de 50,000$ en dons, lui permettant notamment de remettre 15,000$ à chacune de ses écoles primaires parrainées, l’École Pierre-Laporte à Longueuil et l’École Les Trois-Soleils à Laval. Les trois équipes Boscus/Macogep/Fasken sont montées sur le podium mercredi soir, faisant partie des 15 équipes ayant amassé le plus de dons!

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JEUDI – SAGUENAY (QUAI D’ESCALE) À CÔTE-DE-BEAUPRÉ

Étape 2 : 125 km de 18h00 à 00h15 – L’étape la plus difficile de l’histoire du Défi Pierre Lavoie, par Pierre et Louis yves

 Pierre Lavoie avait annoncé l’étape la plus difficile de l’histoire du Défi : des montées à 18%,  dont 1,7 km avec une moyenne de 14%. Après les 85 km de montée jusqu’au sommet (ascension de 1537 m et altitude de 896 m), nous avons subi une descente intense sur 40 km, avec les mains sur les freins, les roues qui chauffaient, les jantes qui se délaminaient et les pneus qui explosaient un peu partout autour de nous… Ce qui n’était pas prévu, c’était de passer de 26 °C à 4 °C en trois heures! Comme nous anticipions un minimum de 11 °C durant la nuit, personne ne s’était habillé assez chaudement! Durant cette descente interminable, nous aurions souhaité avoir quelques montées pour se réchauffer! Des 430 cyclistes, très peu auront monté au sommet sans mettre le pied à terre, et près d’une centaine finiront l’étape dans un autobus en raison des crevaisons dans les descentes… Et tous auront frôlé l’hypothermie! Une fois dans mon sac de couchage, je n’ai retrouvé une température corporelle confortable qu’après une heure. Louis yves

L’étape Le plus difficile à accomplir fut pour moi la nuit entre La Baie et Baie St-Paul, avec un écart de 20 degrés et une multitude de blowout.  Nous étions tellement frigorifiés (pieds, doigts…) que la température corporelle avoisinait la température ambiante de 4 °C… Pierre


Étape 3 :
59 km de 1h15 à 3h50 – Baie-St-Paul à Côte-de-Beaupré, par Laurent

La nuit du jeudi au vendredi, j’étais seul de mon équipe à rouler le 60 km, comprenant 22km de montée. Je n’avais été aucunement capable de dormir avant; j’étais rempli de fébrilité! Laurent

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VENDREDI – CÔTE-DE-BEAUPRÉ À TERREBONNE

Étape 5 : 81 km de 13h10 à 16h20 – Ste-Catherine-de-la-Jacques-Cartier à St-Marc-des-Carrières, par Laurent et Louis yves

Après avoir dormi, bien mangé et pris une bonne douche tiède, j’étais prêt  pour l’étape 5. Durant cette étape, les six cyclistes des trois équipes Boscus-Macogep-Fasken on eut le privilège de rouler directement derrière le VR d’animation en compagnie de Pierre Lavoie. C’était vraiment excitant!  Nous avions un ravitaillement l’École Marguerite d’Youville à Saint-Raymond où nous étions passés mercredi. La reconnaissance de la population et surtout celle des enfants était palpable : notre arrivée fut triomphale, avec beaucoup d’émotions et de souvenirs inoubliables. Louis yves

Une heure de sommeil, un déjeuner à 6h30 et une douche ont remis son homme à neuf; prêt à rouler les 80 km. L’accueil à Saint-Raymond par les élèves, leurs parents et d’autres citoyens a été le plus beau du défi. J’ai été touché de voir pleurer la directrice, le directeur adjoint et les enseignants de l’École Marguerite d’Youville. Leur projet de sport-étude, qu’ils bâtissaient sur papier depuis 5 ans, venait de prendre vie grâce au chèque de 40,000$. J’ai réalisé que les écoles ont nettement besoin d’aide et de support. L’avenir de notre société débute par l’apprentissage des saines habitudes de vie chez nos enfants, que ce soit en environnement, en santé ou en éducation, et cela passe par offrir aux enseignants le matériel nécessaire. Laurent

Un des moments les plus touchants fut pour moi notre arrivée à LOUISEVILLE en soirée : toute la population nous attendait en une cohorte éclatante de couleur et de musique; les enfants nous accueillaient, tentant de nous taper la main pour nous féliciter et manifester leur reconnaissance. Depuis des mois, ils préparaient notre arrivée : des mots, des lettres, des cadeaux (réglisses, chocolat), des fabrications artisanales (comme des cubes d’énergie)… J’étais ému de voir tous ces enfants nous regarder comme si nous étions des super héros, et de saisir que ces enfants ne disposent pas d’installations acceptables qui leur permettent de jouer comme de vrais enfants. J’étais touché aussi de voir les professeurs et la Direction pleurer à chaude larmes lors de la remise des fonds; pour eux nous sommes des sauveurs qui leur permettent de mettre sur pieds des projets longuement reportés… Pierre

Étape 6 : 108 km de 17h50 à 21h45 – St-Marc-des-Carrières à Louiseville, par Pierre

Le vrai défi est le manque de sommeil : je ne dormirai que quatre heures en quatre jours! Les entrées et sorties des villages sont extrêmement laborieuses avec les 235 VR qui créent une congestion monstre; se garer est une tâche interminable et les derniers arrivés se trouvent à plusieurs minutes de marche des salles de toilettes et de bains. Malgré tout, l’énergie et l’entraide qui règnent au sein de l’équipe nous fournit la force nécessaire afin de franchir chaque étape. Il y a toujours un membre de l’équipe prêt à nous soutenir, que ce soit pour la préparation des vélos, la gestion des douches, les repas, ou encore pour se retrouver au cœur de nos villages de VR éphémères… Pierre

Afin de permettre au chauffeur de se dégourdir un peu les jambes, j’ai pris la conduite du VR pour les 108 km qui séparaient St-Marc-des-Carrières de Louiseville. Me connaissant bien pour mes « beaudrypéties » (mes nombreuses gaffes auxquelles j’ai donné mon nom), Louis yves semblait stressé en me voyant avec le volant entre les mains. D’autant plus que tout juste avant de prendre le volant, j’ai brisé par accident le moustiquaire du VR!… Laurent

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Étape 7 : 100 km de 17h50 à 21h45 –Louiseville à Terrebonne, par Laurent

C’est toujours sans sommeil que j’ai repris mon guidon le soir pour un 100 km. Cette étape, à accomplir après 1h de sommeil seulement en 48h, fut pour moi la plus difficile. Ma concentration était grandement affectée par le manque de sommeil accumulé depuis le jeudi matin de même que par mes fesses endolories. Comme j’ai pris la place d’un membre de l’équipe s’étant blessé 2 semaines avant l’événement, je n’avais pas la préparation adéquate, préparation oh! combien importante pour ne pas avoir envie de pleurer pendant 400 km sur une selle de vélo! À l’arrivée, le sentiment d’avoir traversé cette dure étape malgré la douleur et l’accueil des bénévoles à Terrebonne, parmi lesquels j’ai reconnu un visage connu, Stéphane GRÉGOIRE, m’a mis le sourire aux lèvres. Laurent

J’ai fais partie d’une équipe de 10 à 15 bénévoles lors de l’arrêt du 1 000 km du Grand Défi Pierre Lavoie à la Cité du Sport de Terrebonne le 17 juin de 23h à 3h du matin. Les innombrables VRs et les cyclistes sont arrivés à 2h30 du matin sous les applaudissements des bénévoles et spectateurs nocturnes. Nous avons aussi accueilli les dirigeants et les bénévoles, dont l’efficacité était impressionnante! Stéphane

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SAMEDI – Ste-Julie à Pincourt

Avant la Boucle, nos trois cyclistes se reposent… un peu… à peine… ou pas du tout…

Enfin un gros trois heures de sommeil a suivi pour moi! Je dois souligner que Pierre Brochu tenait compagnie à Benoit Martin, notre chauffeur, avec seulement cumulé 1 heure de sommeil! Laurent

Étape 9 : 130 km de 10h30 à 17h30 – La Boucle

Durant La Boucle, un beau peloton formé de 10 cyclistes des équipes BOSCUS/MACOGEP/FASKEN a roulé les 130 km avec une moyenne de 29km/h! Louis yves

8 000 cyclistes prenaient part à La Boucle. WOW !!! Pierre

À 11h, nous sommes partis, les équipes BOSCUS/MACOGEP/FASKEN réunies pour la fameuse Boucle, suivies par 8000 cyclistes! Je dis bien « suivis », car au départ nous nous sommes mis en file indienne pour dépasser tous les autres cyclistes! Tout le long du 130 km, nous nous sommes entraidés malgré la fatigue et nos douleurs (mes fesses endolories particulièrement). Nous avons non seulement motivé notre équipe, mais nous avons aussi motivé des gens qui commençaient le vélo par des paroles, des conseils et parfois seulement une petite poussée dans le bas du dos pour monter une côte ou rattraper un autre peloton (N’imaginez pas que j’en ai profité pour mettre la main plus bas…). Laurent

 

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Étape 10 : 94 km de 19h à 22h35 – St-Jean-sur-Richelieu à Châteauguay, par Pierre et Laurent… oh non! Benoit

Trois heures après La Boucle, je devais rouler un autre 100 km. Mon mal de fesse, mon manque d’entrainement, mes épaules brûlées et la bouteille de vin qui m’appelait, m’ont poussé à céder ce trajet à Benoit. Ce choix difficile (pour l’orgueil) a fait deux heureux! Ainsi, pendant que Pierre Brochu, ayant toujours 1 seule heure de sommeil, parcourait le 100 km avec notre chauffeur, je buvais de l’excellent vin (après avoir conduit le VR bien sûr)! Suite à quoi j’ai savouré trois heures de sommeil. Laurent

Après la boucle, j’ai complété une étape de 94 km, donc 224 km en une journée! Pierre

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DIMANCHE – Pincourt à Montréal (Stade Olympique)

Étape 12 : 62 km de 9h à 11h30 – Pincourt à Verdun, par Louis yves

 Le petit 62 km de Pincourt à Verdun et ensuite les 19 km pour l’arrivée au stade ont été bien relax. L’entrée au stade fut très émouvante! Louis yves

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Étape 13 : 15 km de 12h30 à 13h30 – Verdun à Montréal (Stade Olympique) – La grande finale

Le lendemain, après une entrevue de Pierre Brochu à TVA, nous avons enfourché notre vélo pour un dernier 15 km jusqu’au Stade Olympique. Durant le dernier kilomètre, nous entendions les tambours au loin. Plus nous approchions, plus c’était fort, et des cris d’encouragement s’ajoutaient. En empruntant le petit tunnel qui nous menait directement sur le terrain du Stade, nous entendions les tambours et la foule qui raisonnaient à fond. Sur le tapis rouge, j’ai réalisé que tout était fini, que je venais de réaliser un beau défi, un défi qui ne se fait pas seul, mais avec des gens qui partagent les mêmes valeurs. C’est avec nos familles et autour d’un bon festin que nous avons terminé ces quatre jours de folie. Ce fût difficile de dire au revoir à nos belles équipes dont je suis très fier. Laurent

L’entrée au Stade, dans un état de fatigue extrême, était tout simplement indescriptible : la fierté d’avoir accompli le DÉFI, ou devrais-je dire l’épreuve, au loin les tambours, les cris, les applaudissements, et l’accueil triomphal!!! Sensibles et émotifs après nos nuits blanches, nous avons tous eu les larmes aux yeux en ressentant, face à ces gens réunis, l’impact du Grand défi. Suite au défi, je suis mitigé entre la satisfaction de l’accomplissement et la déception face à notre société, qui est tout simplement incapable de prendre soin des plus vulnérables et de permettre aux tous petits de se développer, s’accomplir et se dépasser… Les plus démunis de notre société (les enfants) sont victimes du gaspillage et du nombrilisme des plus puissants… Pierre

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